Intervieweur : Bonjour Monsieur le Président. À quelques jours du lancement de la deuxième édition du SIN Africa, quelles sont vos impressions et attentes pour cet événement ?
Amadou DIAWARA: Bonjour et merci de me recevoir. Je suis à la fois très enthousiaste et confiant. Le SIN Africa 2024 est une occasion unique de rassembler les acteurs majeurs de la transformation numérique en Afrique et au-delà. Nos attentes sont élevées : nous voulons voir des discussions fructueuses, des collaborations se former, et des idées innovantes émerger pour répondre aux défis de notre continent. L'Afrique est à un tournant numérique, et nous espérons que ce sommet contribuera à faire avancer les priorités du développement socio-économique par le numérique.
Intervieweur : Le thème central de cette édition est « L'IA éthique et inclusive : Accélérateur de Transformation en Afrique ». Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Amadou DIAWARA : L'intelligence artificielle (IA) est en pleine expansion à l'échelle mondiale, et l'Afrique ne peut pas rester en retrait. Cependant, il est crucial de s'assurer que cette technologie serve les intérêts de tous, de manière équitable et inclusive. En Afrique, l'IA peut jouer un rôle clé pour combler le fossé numérique, améliorer l'accès à l'éducation, aux services de santé, et contribuer à la transformation de nos économies. Cependant, elle doit être mise en œuvre de manière responsable, avec des cadres éthiques clairs pour protéger les populations. Ce thème est donc une invitation à réfléchir et à agir ensemble pour garantir que l'IA serve vraiment de levier pour un développement inclusif en Afrique.
Intervieweur : Cette année, le SIN Africa met l'accent sur plusieurs domaines comme la santé, l'entrepreneuriat et l'éducation. Comment ces secteurs peuvent-ils être transformés par l'IA en Afrique ?
Amadou DIAWARA : Absolument. L'IA a le potentiel de transformer ces secteurs de manière significative. Prenons l'exemple de la santé : avec des outils d'intelligence artificielle, nous pouvons améliorer les diagnostics, rendre les soins de santé plus accessibles dans les zones rurales, et optimiser les chaînes d'approvisionnement en médicaments. Pour l'éducation, l'IA peut permettre un apprentissage personnalisé, aidant chaque élève à progresser à son propre rythme et selon ses besoins. En ce qui concerne l'entrepreneuriat, elle ouvre de nouvelles possibilités d'innovation en permettant aux entrepreneurs africains de résoudre des problèmes locaux grâce à des solutions technologiques de pointe. Le SIN Africa permettra de discuter de ces opportunités et de montrer comment elles peuvent être mises en œuvre sur le continent.
Intervieweur : Quels sont les points forts du programme de cette année et qu'est-ce qui vous enthousiasme le plus ?
Amadou DIAWARA : Le programme de cette année est riche et varié. Je suis particulièrement enthousiaste par la diversité des interventions et la qualité des speakers. Nous avons des invités d’honneur comme Dr. Hamadoun Touré et des personnalités influentes dans le domaine de l'intelligence artificielle. En plus des conférences plénières, il y aura des tables rondes, des présentations de projets innovants, des ateliers pratiques, et même des sessions Open Mic pour un partage libre d’idées et d’expériences. Le programme a été pensé pour être interactif et stimuler la collaboration. Chaque session a un objectif concret : identifier des solutions, développer des idées, et surtout, créer un réseau d’acteurs motivés pour faire avancer l'Afrique.
Intervieweur : Vous parlez souvent de l'inclusion numérique. Comment le CDA, à travers le SIN Africa, compte-t-il contribuer à réduire la fracture numérique sur le continent ?
Amadou DIAWARA : L'inclusion numérique est l'un des grands défis de notre époque, surtout pour un continent comme le nôtre où l'accès aux technologies reste inégal. Le SIN Africa est une plateforme pour sensibiliser, mais aussi pour proposer des solutions concrètes. Nous souhaitons promouvoir des politiques publiques qui facilitent l'accès à la technologie, notamment dans les zones rurales. Il est aussi question de formation : nous devons équiper nos jeunes, nos entrepreneurs et même nos administrations avec les compétences numériques nécessaires pour tirer pleinement parti des nouvelles technologies. Des sessions spécifiques lors du sommet porteront sur ces enjeux, notamment sur la réduction de la fracture numérique à travers des projets d'intelligence artificielle inclusifs.
Intervieweur: Le SIN Africa est un sommet numérique inter-régional. Quelles collaborations internationales espérez-vous renforcer à travers cet événement ?
Amadou DIAWARA : L'un des objectifs majeurs du SIN Africa est de renforcer la coopération Sud-Sud et de connecter l'Afrique avec le reste du monde, notamment avec des experts internationaux dans les domaines de l'IA et de la transformation numérique. Nous voulons créer des passerelles entre les gouvernements, les entreprises, les chercheurs et les acteurs de la société civile, qu'ils soient africains ou internationaux. Cette année, nous avons des intervenants et des partenaires venant d'Europe, d'Amérique et d'Asie, et nous espérons que ces échanges permettront de renforcer les collaborations technologiques et économiques à long terme. Ce type de coopération est essentiel pour accélérer le développement numérique de l'Afrique.
Intervieweur : Enfin, quel serait votre message aux participants du SIN Africa à quelques jours du début de l'événement ?
Amadou DIAWARA : Mon message est simple : soyez ouverts, curieux et engagés. Le SIN Africa est avant tout un espace d'échanges, de collaboration et d'innovation. Chaque participant a un rôle à jouer dans l'avenir numérique de l'Afrique. Nous sommes à un moment charnière, et il est essentiel que nous soyons tous des acteurs du changement. Profitez des discussions, posez des questions, échangez des idées, et, surtout, n’ayez pas peur de penser grand. L’avenir de l’Afrique est entre nos mains, et le numérique est l'un des leviers les plus puissants que nous avons pour construire un continent plus prospère et inclusif. Je vous donne rendez-vous le 16 octobre pour commencer cette nouvelle étape ensemble !
Intervieweur : Merci beaucoup, Monsieur le Président, pour cet échange inspirant. Nous avons hâte de vous retrouver lors du SIN Africa 2024 !
Amadou DIAWARA : Merci à vous ! À très bientôt.
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